Mes enfants sont comme chiens et chats …. Moi, je suis au milieu. Quand est-ce que ça s’arrête ?


Actualités, Enfant, Famille / mercredi, janvier 23rd, 2019

La vie de famille n’est pas un long fleuve tranquille ….

Maxime (8 ans) et Gabriel (5 ans) ne cessent de se chamailler. L’aîné, dès qu’il en a l’occasion, rabaisse son frère, lui coupe la parole, lui explique que ce qu’il fait est facile à faire, et que ce qu’il dit n’a pas d’intérêt …

Jean et Léon sont des ados. Ils s’entendaient plutôt bien petits. Aujourd’hui, il n’y a pas une journée qui passe sans qu’ils s’insultent et se battent. Avec leur âge, les disputes ont pris une force et une brutalité que leurs parents craignent.

Difficile de rester indifférents aux disputes de nos enfants …
… lorsque nous sommes sollicités pour faire le juge de paix,
… lorsque des cris, des pleurs viennent rompre le semblant de tranquillité qui s’était installé dans la maison,
… lorsque l’un prend l’ascendant sur le second au détriment de sa construction
… nous qui rêvions d’une famille modèle dans laquelle chacun aurait sa place et et d’une belle amitié entre frères et sœurs !

Nous savons bien que c’est naturel, voir nécessaire, que nos enfants au sein de leur fratrie puissent se confronter. Nous savons également, que la maison est un lieu dans lequel les tensions vécues à l’extérieur doivent pouvoir s’exprimer et que le conflit peut-être constructif.

Nous le savons et pourtant … : « Quand Gabriel déboule en pleurant, je ne peux pas m’empêcher de m’énerver et de « tomber sur » Maxime »,  « Quand Jean et Léon se tapent dessus, ma colère est tellement grande, que je ne peux m’empêcher de couvrir leur dispute par des cris ».

Que faire ? Quelle est la bonne réponse ? Jusqu’où faut il accepter et laisser faire ces disputes ? Et comment faire pour que la paix revienne de manière durable à la maison ?

Voici des « trucs » mis en place dans des familles que j’ai accompagnées :

  • « Et moi !!! »
    Le plus souvent, c’est toujours le même enfant qui a l’air d’être l’initiateur de la dispute. Le préalable, c’est de de prendre du temps avec lui pour remplir son réservoir émotionnel, c’est à dire qu’il se sente aimé de son père et de sa mère. Ces disputes à répétition peuvent être une manière d’attirer l’attention à lui.
  • « Ces trois années qui vous séparent. »
    Il me semble bon de rappeler à nos enfants les années qui les séparent les uns des autres et de les faire vivre. Ils ont du mal, et c’est bien normal, à apprécier leurs différences d’âges et cela peut créer des jalousies envers les plus jeune qui a l’air d’être « chouchouté » ou envers le plus âgé qui peut faire des choses ou a des choses tant désirées. Nous pouvons en leur montrant des photos d’eux plus jeunes, leur raconter comment nous nous occupions d’eux à l’âge de leurs frères cadets et par ailleurs, nous devons les rassurer sur le fait qu’eux aussi grandiront et gagneront en autonomie comme leur aîné !
  • « Et, si c’était l’occasion de remettre en question notre manière d’être avec nos enfants ? »
    Faisons parler notre fauteur de troubles, essayons de voir ce qui peut l’agacer … La vérité sortirait elle de la bouche des enfants ?
    Je repense à deux enfants que j’avais en médiation, deux frères. L’aîné s’agaçait de son petit frère qu’il jugeait trop aidé et « flemmard » pour ses cinq ans. Dans cette famille, le dernier était très choyé et se complaisait dans cette position de petit dernier assisté. Les parents étaient dans un premier temps très agaçés par le fils aîné et estimait que les tensions provenaient uniquement de sa jalousie et qu’il fallait qu’il accepte la place de son petit frère. Puis, ils ont pris en compte la remarque de leur enfant, pas de manière ouverte, mais ils en ont tenu compte. Ils lui ont d’abord rappelé qu’ils étaient les parents, les responsables de l’éducation de son frère et que en aucun cas, ils ne souhaitaient qu’il ne soit « flemmard », qu’ils veillaient et qu’il fallait qu’il fasse confiance dans leur mode éducatif. Sans le dire ouvertement, ils ont identifié la part de vérité dans ce que leur proposait leur fils aîné, et ils ont petit à petit ajusté leur comportement, ils ont été attentifs à ce que le dernier gagne en autonomie. Petit à petit, chacun a retrouvé sa place dans la fratrie qui a pu grandir dans une plus grande sérénité.
  • « Mettons en place un règlement intérieur »
    Bien souvent, ce sont les mêmes sujets de dispute qui reviennent. Dans les familles que je rencontre, je les invite à identifier les conflits récurrents : le tour de console-vidéo, le partage du goûter, l’entrée intempestive du petit dans la chambre du grand. Puis, je leur propose de réfléchir ensemble à des solutions  qui leur paraissent adaptées, acceptables et possibles à mettre en oeuvre, les enfants, décident ensuite, lesquelles ils souhaitent retenir, puis nous écrivons la charte ainsi co-élaborée. Chaque membre de la famille la signe. Ce règlement intérieur peut ensuite évoluer au gré des situations nouvellement rencontrées.
  • « Un pour tous et tous pour un ! »
    « Nous aimons beaucoup jouer en famille à un jeu de cartes qui nécessite de se mettre deux par deux, et nous nous mettons régulièrement « contre » nos enfants, afin qu’ils expérimentent la notion de faire équipe ». Des amis me faisaient part de leur expérience, je dois dire que j’ai bien aimé cette idée. Toutes les occasions sont bonnes à saisir pour que nos enfants s’entraident, jouent, construisent ensemble …. et je répète souvent à mes enfants, qu’ils forment une équipe et qu’ensemble, ils iront plus loin !

J’espère que ces « trucs » vous aideront. Dans tous les cas, il n’y a pas de solution miracle et l’éducation de nos enfants se fait par petites touches et par répétition. Gardez confiance ! Un jour, vous verrez les fruits de votre patience et de votre amour, vous verrez éclore entre eux de belles relations fraternelles !

 

 

 

 

 

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